Des pourcentages supérieurs à ceux enregistrés pour l’ensemble de la fonction publique : en incluant les versant « État » et « territoriale », 49 % des fonctionnaires interrogés affirment avoir été visés personnellement par des violences verbales et 17 % par des violences physiques.
Les propos violents ciblent en particulier les femmes (52 %) et les jeunes agents (56 % des moins de 35 ans).
Très sollicités depuis le début de la pandémie de Covid-19, les fonctionnaires hospitaliers sont aussi les plus nombreux à souligner une détérioration, sur les cinq dernières années, de la reconnaissance sociale dont ils bénéficient (53 %, contre 52 % pour les fonctionnaires d’État et 46 % pour les territoriaux).
Pour expliquer la détérioration des relations avec les usagers des services publics, 53 % des fonctionnaires tous versants confondus invoquent « les discours négatifs que l’on peut parfois entendre à leur égard ».
Mais pour six fonctionnaires hospitaliers sur dix, c’est la « fatigue et le découragement » des agents qui justifient en premier lieu l’apparition de telles tensions.
En conséquence, quand on les interroge sur la façon dont ils envisagent leur avenir professionnel, 26 % des fonctionnaires hospitaliers songent à quitter la fonction publique.
Malgré les difficultés mises en évidence par le sondage, trois fonctionnaires sur quatre considèrent que le service public a été « plutôt » voire « très » performant pendant la crise sanitaire (69 % des hospitaliers).
Tous versants de la fonction publique confondus, les fonctionnaires représentaient, fin 2019, 68 % des effectifs et 68,4 % des effectifs de l’hospitalière, selon les données de l’Insee.
Le sondage a été réalisé par Internet du 4 au 17 janvier 2022, selon la méthode des quotas et auprès d’un échantillon de 1 568 fonctionnaires représentatif des fonctionnaires français.
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