Partie 4 - Les politiques de prévention des risques
Chapitre 2 - Les politiques de santé ou la protection médico-sociale
4.2/4 - Les politiques en faveur de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent
- 4.2/4.1 - Les principes qui fondent le travail en pédopsychiatrie
- 4.2/4.2 - L’organisation du dispositif
- 4.2/4.2.1 - L’organisation légale et administrative : du secteur de pédopsychiatrie au pôle de santé mentale infanto-juvénile
- 4.2/4.2.2 - Les différentes structures de soins
- I - Les centres médico-psychologiques (CMP)
- II - Les centres d’accueil thérapeutiques à temps partiel (CATTP)
- III - Deux prises en charge psychothérapeutiques particulières (au CMP ou CATTP)
- IV - L’hôpital de jour
- V - L’hospitalisation à temps complet
- VI - Unités de placement familial thérapeutique (PFT)
- VII - Structures destinées aux adolescents
- VIII - Structures d’accueil mères-enfants et unités de psychopathologie périnatale
- IX - Interventions en pédiatrie
- X - Les autres structures
- 4.2/4.2.3 - Les acteurs du dispositif
- 4.2/4.2.4 - La coordination des prises en charge entre les différents intervenants
- 4.2/4.2.1 - L’organisation légale et administrative : du secteur de pédopsychiatrie au pôle de santé mentale infanto-juvénile
Si elle est à différencier des autres courants comme la psychanalyse ou les neurosciences, la pédopsychiatrie ou psychiatrie infanto-juvénile (de l’enfant et de l’adolescent) s’est peu à peu éloignée de la psychiatrie des adultes, s’attachant à particulariser les troubles propres à l’enfant et au mineur délinquant. L’organisation et le fonctionnement du dispositif français de pédopsychiatrie sont ici présentés, reprenant les éléments suivants :
les missions des différentes structures de soins : centres médico-psychologiques (CMP), centres d’accueil thérapeutiques à temps partiel (CATTP), hôpital de jour, hospitalisation à temps complet, unités de placement familial thérapeutique (PFT), etc. ;
les acteurs de la santé mentale infanto-juvénile : pédopsychiatres, psychologues, éducateurs, psychomotriciens, orthophonistes, assistants sociaux, etc. ;
les collaborations avec l’Éducation nationale, les services sociaux, les centres de la Protection maternelle et infantile (PMI), l’aide sociale à l’enfance (ASE), la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et autres institutions.
Nous privilégions le terme de « psychiatrie » au lieu de celui de « santé mentale ». En effet, celui-ci est fréquemment employé pour désigner un champ étendu qui, d’après le plan gouvernemental de 2005-2008, intitulé « psychiatrie et santé mentale » recouvre l’« épanouissement personnel, la détresse psychologique réactionnelle qui correspond aux situations éprouvantes et aux difficultés existentielles, et les troubles psychiatriques » (plan gouvernemental 2005-2008, « Psychiatrie et santé mentale », http://www.sante.gouv.fr/ ). Il souligne la dimension positive et la complétude de la santé, définie par l’Organisation Mondiale de la Santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social » et qui « ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».
Ainsi, le terme de « santé mentale » évacue la dimension de la souffrance qui est inhérente à la condition humaine.
En revanche, le terme « psychiatrie » désigne la « spécialité médicale consacrée à l’étude, au diagnostic et au traitement des maladies mentales »...