La psychiatrie au menu de la future loi Santé

Publié le 25 septembre 2014 à 0h00 - par

L’un des objectifs de la future loi Santé porte sur l’amélioration de la prise en charge des maladies psychiques, qui touche une personne sur cinq au cours de sa vie, a souligné mercredi 24 septembre la ministre de la Santé.

La psychiatrie au menu de la future loi Santé

« La santé mentale et la psychiatrie illustrent (…) les enjeux que doit relever notre système de santé », comme « corriger les inégalités sociales et territoriales qui s’accroissent », a dit Marisol Touraine lors de l’inauguration d’un bâtiment à l’hôpital Sainte-Anne à Paris. La psychiatrie de secteur (organisation géographique de soins de proximité, hors de l’hôpital), qui existe de longue date, sera consacrée dans la loi de santé et inscrite dans le cadre global du service territorial de santé publique (STSP), a indiqué la ministre qui souhaite mieux l’articuler avec le secteur libéral, social et médico-social. Cette mission de la psychiatrie de secteur « contribuera à la prévention et l’insertion des personnes ». La ministre souhaite que « chaque personne atteinte de troubles psychiques puisse avoir la garantie d’une prise en charge accessible et adaptée ».

Une personne sur cinq sera touchée par une maladie psychique au cours de sa vie, a-t-elle relevé, évoquant des états, passagers ou chroniques, allant de la dépression aux troubles psychotiques lourds, en passant par les addictions et les « toc » (troubles obsessionnels compulsifs). Le premier rapport de l’Observatoire national du suicide, créé l’an dernier, est attendu « dans les prochaines semaines », a-t-elle ajouté rappelant qu’il y avait « plus de 10 000 suicides chaque année » en France.

Jean Lafourcade, directeur général de l’Agence Régionale de Santé (ARS) Aquitaine, a été chargé de suivre la mise en place du décloisonnement de la psychiatrie, l’adéquation des métiers et des formations aux enjeux spécifiques de la psychiatrie (notamment en termes de démographie médicale) et la réflexion sur citoyenneté et santé mentale. Évoquant le manque de psychiatres hospitaliers publics, la ministre a estimé qu’il fallait « favoriser la prolongation de l’activité » de ceux qui exercent actuellement.

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