Instituée dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, la « garantie jeunes » s’adresse aux jeunes de 18 à 25 ans révolus en situation de grande précarité, qui ne sont ni étudiants, ni en situation d’emploi, ni en formation, et dont le niveau de revenu ne dépasse pas un certain plafond. Elle se compose d’un accompagnement par les missions locales et d’une garantie de ressources. Le jeune bénéficie, en effet, d’une aide financière d’un montant de 461,26 euros par mois.
La « garantie jeunes » fait l’objet d’une expérimentation depuis le second semestre 2013. Un décret du 30 décembre (JO du 31 décembre 2015) vient de proroger cette expérimentation jusqu’au 31 décembre 2017. Objectif : « ménager le temps nécessaire à son évaluation et sécuriser sa montée en charge, avec un objectif de 100 000 jeunes bénéficiaires en 2017 », explique le gouvernement. Certaines règles de l’expérimentation sont également adaptées « pour faciliter sa mise en œuvre et pour préciser les modalités de son articulation avec les dispositifs du service civique et de la prime d’activité ».
Le dispositif « garantie jeunes » a débuté en novembre 2013, dans 10 territoires pilotes. Il s’est élargi, en janvier 2015, à 10 nouveaux territoires. Le dispositif a ensuite été étendu à 26 nouveaux départements, à partir du 1er avril 2015. 26 autres départements ont rejoint l’expérimentation à compter du 1er septembre 2015. Un arrêté publié au Journal officiel le 10 avril 2015 a fixé la liste des missions locales éligibles dans ces 52 départements. Après un appel à candidatures, de nouveaux territoires vont pouvoir expérimenter la « garantie jeunes » à partir de mars 2016.