Un référentiel de compétences des formateurs en préparation

Publié le 22 juillet 2013 à 0h00 - par

Le ministère de l’Éducation nationale travaille à l’élaboration d’un référentiel de compétences de formateurs et à un référentiel de formation, selon les déclarations de la Dgesco à l’université du GFEN, le 11 juillet 2013.

Le ministère a bien saisi le problème et l’ampleur de la tâche, notamment à la veille de la création des Espé. Il entend ainsi « amplifier les réseaux de formateurs » et « harmoniser la situation entre le primaire et le secondaire ». Ces sujets seront mis sur la table des discussions catégorielles qui vont se poursuivre l’an prochain notamment sur le métier enseignant et plus précisément sur les missions de certains personnels. Les formateurs en font partie.

Cette démarche a été initiée en partenariat avec l’IFÉ lors de son université d’été début juillet. À l’origine de ce projet, le constat de l’absence d’un descriptif du métier de formateur et, en creux, de la fiche de poste correspondant pour recruter ces personnels.

Patrick Picard, le directeur du centre Alain Savary (IFÉ), estime lui que « la formation de formateurs est sans doute malmenée par l’institution ». Il évoque ainsi la nécessité d’un « référentiel de situations ». Selon lui, cinq grandes dimensions sont à construire pour les formateurs :

  • comment ramener la classe dans la formation ?
  • comment faire connaître les attentes de l’institution ?
  • comment faire partager des « références » à partir de travaux de recherche multiples ?
  • quelle utilisation des outils (formation hybride, à distance) ?
  • comment accompagner les personnes formées « dans la durée » ?

L’enjeu est de consolider le réseau de formateurs mais aussi d’en former les membres. Cela s’avère une tâche ardue, particulièrement dans le second degré. En effet, si dans le premier degré ce statut est relativement installé, il existe encore un certain flou dans le second. Comment éclaircir la situation ? Selon la Dgesco, il faut faire le choix entre deux alternatives possibles : se rapprocher du premier degré via une « diplomation » comme le Cafipemf (certificat d’aptitude aux fonctions d’instituteur ou de professeur des écoles maître formateur) ou se lancer dans une réforme plus globale « sur le statut de formateur, son rôle et ses missions ».

Quant au référentiel de formation, il a pour objet de traduire les référentiels métiers adoptés récemment, en partant des « situations observables » des enseignants et CPE.

Dans le lot des sujets à traiter, il ne faudra pas éluder les tuteurs qui sont devenus indispensables ces dernières années pour assurer un minimum d’accompagnement et de formation aux entrants dans le métier, en l’absence d’un vivier de formateurs suffisant. Le ministère envisage ainsi plusieurs pistes dans le second degré : l’augmentation de leurs décharges ou le recours aux heures supplémentaires, en tenant compte « des paramètres budgétaires ».
 


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