Rapport 2012 de l’Observatoire des zones urbaines sensibles

Publié le 30 novembre 2012 à 0h00 - par

Nombreux sont les jeunes enseignants encore affectés dans les collèges publics installés en zones urbaines sensibles (ZUS), ainsi qu’en fait état l’Onzus dans son rapport remis à François Lamy, ministre délégué à la Ville, le 16 novembre dernier.

31,1 %, c’est la part des enseignants à faible ancienneté exerçant dans les collèges publics en zones urbaines sensibles (ZUS). Ce chiffre est certes en diminution (2,6 points en six ans), mais bien au-dessus des autres établissements. Le rapport note ainsi que « la part des enseignants de moins de 30 ans en ZUS, a priori moins expérimentés, reste en 2010-2011 nettement supérieure à celle dans les autres établissements (17,9 % contre 12,7 % en dehors des ZUS) ».

Les élèves en ZUS

On note une certaine stabilité, de l’ordre de 20 élèves par classe quand il est de 22,7 dans les établissements hors ZUS.

Dans les établissements en ZUS, « près de deux élèves sur trois scolarisés en 6e ont des parents appartenant à des catégories sociales « défavorisées » et moins d’un sur six à des catégories « favorisées » ». Le phénomène de ghettoïsation s’est trouvé accru avec l’assouplissement de la sectorisation scolaire.

La dotation horaire

La dotation horaire par élève est plus élevée dans les établissements en ZUS (1,44) que dans ceux des autres quartiers (1,24). En six ans, elle « a légèrement baissé dans les établissements hors ZUS et sensiblement progressé dans les établissements en ZUS ». Cela est dû en partie à l’augmentation des Activités à responsabilité établissement (ARE) qui correspondent à des heures de décharges établissement, comme des activités de coordination pédagogique ou d’assistance informatique.

En réalité, donc, les élèves ne bénéficient pas directement de l’augmentation de la dotation horaire.

Les résultats scolaires

Concernant le diplôme national du brevet, le rapport constate une hausse du taux de réussite dans les établissements en ZUS, tandis qu’on observe tendance inverse dans les établissements hors ZUS. « 74,6 % des élèves de troisième ayant présenté le DNB au cours de l’année 2010-2011 dans un collège en ZUS l’ont obtenu ». Cette amélioration ne doit pas masquer cependant des taux de réussite qui, en moyenne, sont de 10 points en dessous des autres collèges.

Quant au baccalauréat, on sent une petite reprise. « La progression est plus importante pour les filières ES et L qui enregistrent les plus fortes progressions en 2011 (respectivement + 2,2 points et + 1,1 point). »

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