« Dans cette période où l’on parle beaucoup d’économies budgétaires, vous pourriez craindre que le plan autisme soit lui-même concerné, il ne l’est pas », a-t-il affirmé lors de sa première visite en province depuis celle à l’Île de Sein le 25 août lors des commémorations de la Libération.
« Tous les engagements qui ont été pris dans le cadre de ce plan en 2013 seront respectés dans leur intégralité jusqu’en 2017 », a-t-il affirmé. « Ce qu’il faut, c’est que ça aille vite. Tous les postes, toutes les structures seront confortées tel que ça a été prévu par le plan parce que dans les économies, il faut une certaine sélectivité. Il y a des choses qui doivent être revues, d’autres qui ne doivent pas l’être et, au contraire, progresser.
Si on regarde bien, c’est une économie que vous faites. Le diagnostic, la prévention, l’accompagnement, c’est autant d’enfants qui deviendront adultes dans de meilleures conditions ».
Au cours de sa visite, le chef de l’État s’est rendu dans deux structures, le Centre d’action médico-sociale précoce de Soyaux puis le groupe scolaire Ronsard d’Angoulême.
Dans la première, les moyens ont été renforcés dans le cadre du plan autisme. Quant à la seconde, il s’agit de l’une des trente nouvelles unités d’enseignement en maternelle destinées à des enfants autistes âgés de 3 à 6 ans, ouvertes à la rentrée 2014.
François Hollande, dont la cote de popularité atteint des records négatifs, n’avait plus effectué de visite publique en province depuis celle à l’Île de Sein et même, en dehors du cycle de commémorations des deux Guerres mondiales, depuis la 6e étape du Tour de France sur laquelle il s’était rendu le 10 juillet.
Lancé en mai 2013 et doté de 205 millions d’euros, le 3e plan autisme prévoit, entre autres mesures, la création de 3 400 places d’accueil supplémentaires d’ici à 2017 pour des enfants et des adultes autistes ainsi qu’un dépistage précoce, dès l’âge de 18 mois.
Lors de sa visite, le chef de l’État a également évoqué le thème de la politique familiale de son gouvernement, fortement critiquée par l’opposition et par des associations familiales. « En France, on a cette chance d’avoir une natalité très dynamique mais vous avez vu les chiffres, un enfant sur 150 naît avec un trouble autistique, c’est considérable », a-t-il déclaré.
« Les familles, ce sont des prestations qui doivent leur être accordées, ce sont des établissements pour les gardes, des personnes qui doivent accompagner les parents pour qu’ils puissent travailler. Les familles qui ont un enfant avec un handicap léger ou lourd doivent aussi être considérées avec beaucoup de respect et avec toute la dignité. C’est ça une politique familiale, c’est une politique qui concerne toutes les familles avec une diversité de prestations, une diversité d’accompagnements », a déclaré M. Hollande.