Le projet, prévu dans le texte initial de Marylise Lebranchu, prévoit la création d’une nouvelle entité de 1,6 million d’habitants qui se substituera aux six intercommunalités existantes.
Ces dispositions avaient été votées en première lecture au Sénat avec l’appui du sénateur-maire (UMP) de Marseille, Jean-Claude Gaudin.
Mais le projet de métropole se heurte à l’opposition de très nombreux maires, de tous bords, des Bouches-du-Rhône. L’un d’entre eux, Jean-David Ciot, maire (PS) du Puy-Sainte-Réparade, député et secrétaire fédéral du PS des Bouches-du-Rhône, a pris la parole dans l’hémicycle. « Ce soir, on n’ouvre pas un débat, je le regrette », a-t-il dit, dénonçant « un accord droite-gauche au Sénat qui bloque le débat à l’Assemblée nationale ». Il a notamment dénoncé « une sur-représentativité » de la ville de Marseille dans le nombre des sièges de conseillers métropolitains. « Vous pouvez redonner de l’espoir », a-t-il insisté avant que la querelle ne sombre avec deux autres élus PS, Patrick Menucci et Henri Jebrayel, très favorables au projet de métropole.
Échouant à obtenir une meilleure répartition, Jean-David Ciot a proposé, comme le Front de gauche Gaby Charroux, maire de Martigues, mais en vain, un projet alternatif à la métropole. Celui-ci consistait en la création d’un étabissement public regroupant 92 communes du département qui respecterait « le principe de libre administration des collectivités locales ».
Dominique Tian (UMP) s’est félicité que l’idée de la métropole « ait fait son chemin », rappelant le souhait de l’ancien président Sarkozy de créer de telles entités. Il a aussi demandé mais en vain que la métropole s’appelle simplement « Marseille » pour couper court à toute revendication d’Aix de détenir le siège de la présidence.
Une mission de préfiguration pour la métropole sera désignée. La création est prévue pour le 1er janvier 2016.
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