Partie 6 - En complément : Préparer les élections
Chapitre 1 - « Un élu ne peut pas se priver de l’analyse technique de son directeur de CCAS »

6.1/1 - Entretien avec Patrick Kanner, président de l’UNCCAS

Remarque

Adjoint au maire de Lille et 1er vice-président du conseil général du Nord, Patrick Kanner achève son second mandat à la tête de l’Union nationale des CCAS (UNCCAS). Pour les Éditions WEKA, il décrypte les enjeux des prochaines élections municipales pour les CCAS. Par ailleurs, Patrick Kanner ausculte les relations élu-directeur de CCAS et recense les grands dossiers sociaux du mandat à venir.

Que représente le scrutin municipal pour un élu local chargé du CCAS et de l’action sociale de sa commune, qui n’est pas forcément exposé en première ligne dans le combat électoral des prochaines élections municipales ?

Patrick Kanner : Je ne suis pas complètement d’accord avec vous pour dire que cet élu local n’est pas en première ligne. En effet, quand on observe, aujourd’hui, l’évolution des compétences des collectivités locales, on constate que les villes conservent deux principales compétences : l’action culturelle et toutes les politiques sociales de proximité. Je n’affirme pas qu’une élection municipale se joue uniquement sur ce terrain. Néanmoins, la qualité des services offerts aux enfants, aux personnes âgées... constitue un élément de choix pour les habitants.

De fait, peuvent très bien se succéder un vote national plus idéologique, au sens large du terme, et un vote local de satisfaction. Et, dans le cadre des élections municipales, l’action sociale est un élément déterminant.

Quels sont, pour les adjoints au maire ayant la responsabilité d’un CCAS, les enjeux des élections municipales de mars 2008 ?

P. K. : L’électeur se détermine beaucoup en fonction des personnalités. Un maire adjoint en charge du social, qu’il soit de droite ou de gauche, va apporter un plus à sa tête de liste au travers de la proximité qu’il aura su cultiver durant le mandat. En effet, c’est l’un des postes d’élu qui exige la plus grande disponibilité. Il faut visiter les établissements pour personnes âgées, les crèches, assurer des permanences... Ainsi, chaque semaine, à Lille, je reçois cinq ou six familles. Au bout d’un mandat, cela représente des centaines, voire des milliers de rencontres ! Cette proximité et cette disponibilité seront un atout pour la tête de liste. Surtout si l’adjoint chargé du social figure, comme on peut l’espérer, en bonne place dans la liste municipale. Au final, un adjoint aux affaires sociales, qui assure correctement son travail, apporte une valeur ajoutée au maire sortant.

Quelles sont les attentes des élus vis-à-vis des directeurs de CCAS pour les élections municipales à venir ?

P. K. : Le poste de directeur...

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous pour accéder à la publication dans son intégralité.